A l’occasion du Congrès des maires et du Salon des Maires et des Collectivités, nous publions, en partenariat avec Next P, une étude consacrée à la performance énergétique des bâtiments de l’Éducation nationale.
Deuxième parc immobilier public de France, il représente un gisement conséquent pour accélérer l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments publics. Néanmoins, seulement 7 % des bâtiments du parc disposent d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE), bien que la réglementation oblige la majorité des bâtiments scolaires à réaliser et publier ce document.
Cette étude vise à identifier les freins actuels et proposer des pistes de réflexion, afin de mieux allouer les ressources disponibles.
Le parc immobilier de l’Éducation nationale : un potentiel conséquent à mieux exploiter pour réduire les émissions liées à la consommation d’énergie
Deuxième parc public en France, il est aujourd’hui un des parcs identifié par les pouvoirs publics comme prioritaire pour des chantiers de rénovation afin de réaliser des économies d’énergie et d’améliorer son utilisation. Par la structure spécifique de ses usages de consommation, par le public accueilli et par son administration décentralisée, il s’inscrit pleinement dans la volonté des pouvoirs publics d’appuyer les territoires dans l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments.
Néanmoins, la gestion des bâtiments scolaires dépend de l’entité publique dont ils relèvent (collège, lycée, maternelle, etc.). Il est donc difficile de lancer et suivre des politiques du bâti communes à tous les types d’établissements, quand bien même ils se voient appliquer les mêmes réglementations.
Vers une meilleure politique d’allocation des ressources en faveur de la transition énergétique du parc immobilier de l’Éducation nationale
Le premier point central que met en évidence l’étude est la trop faible disponibilité de DPE réalisés et publiés sur le parc immobilier de l’Éducation nationale (environ 7%). Les établissements n’en réalisent pas suffisamment, bien que la réglementation oblige la majorité des établissements scolaires à réaliser et publier un DPE.
« Si le DPE reste le point d’entrée nécessaire d’une évaluation, il ne suffit pas. Pour enclencher une démarche d’amélioration de la performance énergétique, des politiques incitatives doivent être mises en place, en passant notamment par des audits énergétiques pour définir les axes d’amélioration. Ces outils de diagnostic sont clés afin de disposer de données d’entrée d’évaluation harmonisées et communes, au service d’une bonne affectation des ressources publiques », commente Sylvestre Munier, senior manager chez Colombus Consulting.
Les clés pour une politique efficace d’affectation des ressources
Trois principales raisons expliquent aujourd’hui le faible nombre de DPE disponibles : le manque de connaissances d’informations sur les obligations et le processus DPE (1), le peu d’intérêt des acteurs à réaliser un DPE et la dépriorisation dans les budgets pour les DPE qui ne bénéficient pas de financements (2), le manque d’opérateurs de confiance dans un contexte de défiance sur les DPE (3).
En conséquence, cette étude met en avant la nécessité de renforcer la sensibilisation des acteurs locaux en charge de l’Ecole aux DPE et audits énergétiques. En s’appuyant sur les académies, l’Éducation nationale doit acter le lancement des campagnes généralisées de communication et de formation sur les diagnostics énergétiques.
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