Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et réduire nos émissions de CO2 de 55 % d’ici 2030, conformément aux objectifs européens « Fit for 55 », sont des étapes cruciales pour freiner le réchauffement climatique et protéger la viabilité de notre environnement.
Cependant, la consommation d’énergie primaire en France repose encore à 60 % sur des énergies fossiles, souvent importées, ce qui représente un réel défi en termes de souveraineté et de résilience économique. Quelle que soit l’évolution des technologies dites bas carbone pour notre futur mix énergétique, des efforts considérables devront être faits en matière d’économies d’énergie.
Parmi les leviers à notre disposition figure notamment le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE), instauré par la loi POPE de 2005, qui incite les acteurs économiques, appelés « acteurs obligés », à promouvoir et mettre en œuvre des actions en faveur de la réduction de la consommation énergétique. Mais les scénarios mis en œuvre pour la période 2026-2030 sont-ils pertinents ?
Dans la continuité de notre étude sur les gisements technico-économiques des CEE pour cette 6e période, nous publions un nouveau focus sur le sujet spécifique des Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM). Demandée par le groupe RUBIS Energie, cette étude expose le contexte particulier des DROM où la situation de précarité énergétique et d’ultra-dépendance à la mobilité individuelle est plus prégnante que dans l’Hexagone.
Par ailleurs, les obligations relatives aux CEE sont avant tout supportées par le secteur des transports routiers, qui représente 54 % de la consommation d’énergie dans les DROM (contre 31 % dans l’Hexagone), alors que ce secteur bénéficie de moins de 1 % des retombées financières et actions d’économies d’énergie générées par le dispositif des CEE.
Contrairement à l’Hexagone, les DROM profitent peu des retombées économiques des CEE, celles-ci bénéficiant principalement à des actions orientées vers la rénovation énergétique des bâtiments.
Une réflexion sur une Transition énergétique plus juste et adaptée aux DROM gagnerait à être menée pour mieux flécher les retombées vers des actions locales et spécifiques, présentant des solutions pertinentes qui évitent d’aggraver la situation de précarité énergétique dans ces territoires.
Alors, quelles solutions ?
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