Vous retrouverez ci-dessous une datavisualisation complémentaire à l’insight « Climatisation et réchauffement climatique : Quels enjeux techniques et sociétaux à l’horizon des prochaines décennies ? ».
Cette visualisation est interactive, aussi n’hésitez pas à survoler les points de données pour obtenir des informations supplémentaires. Il vous est également possible de filtrer les scénarios et de sélectionner plusieurs filtres grâce à la combinaison entre la touche CTRL et le clic gauche.
Un travail d’étude conjoint entre Callendar et Colombus Consulting, croisant données climatiques et réflexions métier
Avec notre partenaire CALLENDAR, nous avons réalisé un travail prospectif de modélisation de l’impact que pourrait avoir la climatisation et les nouveaux usages sur les consommations électriques en zone urbaine lors des étés les plus chauds d’ici 2050. Nous nous sommes également penchés sur les implications techniques, économiques, humaines et sociétales de ces nouveaux paradigmes, ainsi que sur les impacts sur les infrastructures du réseau.
Pour ce faire, nous nous sommes appuyés sur notre capacité à collecter et manipuler de gros volumes de données brutes. Nous les avons ainsi interprétées dans des dimensions plus techniques et sectorielles afin de leur donner du sens métier.
Un travail dont le volet climatique s’appuie sur version simplifiée d’un stress test climatique représentatif d’un été particulièrement chaud mais crédible à l’horizon 2050
Dans notre étude, nous avons exploité un seul scénario climatique. Celui-ci est représentatif d’un été particulièrement contraignant (par sa durée de période de chaleur et sa sévérité) mais crédible à l’horizon 2050. Il s’agit plus précisément du scénario nommé RCP8.5 (scénario d’émissions élevées). La trajectoire qu’il propose est la plus proche des scénarios de l’AIE à l’horizon 2050 et des émissions constatées entre 2006 et 2020.
Les jeux de températures retenus correspondent aux mois de juillet – août. Ils sont basés sur une simulation régionalisée au pourtour méditerranéen et réalisée à partir des modèles du CNRM (Météo France/CNRS) dans le cadre du projet EuroCORDEX. Celle-ci est issue du jeu DRIAS-2020.
A noter que cette simulation ne peut pas être interprétée comme une prévision météorologique puisqu’il s’agit de projections climatiques.
Concernant le volet climatisation
Premier paramètre de notre modèle : Efficacité des climatiseurs (le SEER)
Afin de construire nos scénarios nous nous sommes basées sur plusieurs valeurs issues du rapport de l’IEA The future of cooling, 2018.

Second paramètre de notre modèle : Température de consigne
L’article R241-30 du code de l’énergie fixe comme température limite de refroidissement 26°C.
Cependant, pour modéliser plus finement le comportement humain au-delà de cette limite, nous nous sommes appuyés sur la notion de confort thermique et la norme ISO 7730. Cette norme permet de prédire le pourcentage de personnes non satisfaites des conditions thermiques d’un logement (trop chaud ou trop froid). Pour une journée d’été, les résultats estiment une plage de température “confortable” entre 21°C et 27°C. Soit la plage de température pour laquelle la courbe de PPD (Predicted Percentage of Dissatisfied) atteint un minimum.
Troisième paramètre de notre modèle : Les efficacités thermiques du parc de bâtiments
En s’appuyant sur l’échelle de référence française, le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique), nous avons distingué sept niveaux de performance thermique :
- Forte passoire thermique (=DPE G)
- Faible passoire thermique (=DPE F)
- Logements Energivore (=DPE E)
- Logements Moyen (=DEP D)
- Logements Moyen Performant (=DEP C)
- Logements Performant (=DEP B)
- Logements Très Performant (=DEP A)
Une zone d’étude qui représente une petite zone urbaine dense, d’environ 250 à 300 m de rayon, avec ses infrastructures et populations à l’horizon 2040
Cette zone prend la forme d’un quartier témoin théorique. Il a été conçu en prenant comme référence le centre d’une métropole française du bord méditerranéen et en faisant un ensemble de projections sur les facteurs impactant la consommation électrique (types de logement, populations, mobilité électrique…). Nous avons retenu ces critères, car en France et à moyen terme, ce sont les villes du bassin méditerranéen qui concentreront le plus de défis climatiques liés à la chaleur…
Concernant les types de logement, ce quartier témoin se compose de 3 immeubles de tailles et d’anciennetés définies à partir de notre ville de référence. Ils regroupent des logements de 1 à 5 pièces, dont la répartition et la quote-part des passoires thermiques, de ceux inoccupés et ceux rénovés sont définies à partir des projections de l’Insee et des documents territoriaux (PLUi…). Le taux d’équipement en climatisation considéré pour ces logements est de 100%.
Concernant la population, nous avons défini quatre « profils types » de foyers. Les nombres et spécificités de ces derniers sont ajustés de sorte à correspondre à la pyramide des âges projetée par l’INSEE à échéance 2050 pour notre ville de référence :
- « Famille 4 personnes » : foyer de 2 adultes avec 2 adolescents ;
- « Couple de retraités » : foyer de 2 adultes âgés de plus de ans ;
- « Jeune couple avec enfant en bas âge » : foyer de 2 adultes avec 1 très jeune enfant ;
- « Célibataire / étudiant » : foyer de 1 jeune adulte.
Notre quartier est alimenté à partir d’un unique poste HTA/BT, installé en cabine urbaine maçonnée non enterrée et non climatisée. D’une puissance de 500 kVA et opéré par le GRD, ce poste intègre les équipements classiques (transformateur, interrupteurs, fusibles…), ainsi que 5 départs basse tension (BT). L’ensemble du réseau BT est souterrain et enterré à la profondeur réglementaire de ~0,85 m.
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