Colombus publie les résultats de son étude consacrée à la santé financière des producteurs d’électricité européens, alors que pour la première fois depuis 2015, l’Europe connaît une baisse de capacité de production (-1,4% entre 2018 et 2019).
Pour la 5ème année consécutive, l’équipe Enerbus de Colombus Consulting a collecté les données économiques et les résultats financiers de 16 entreprises européennes de production d’électricité pour analyser la situation financière des utilities et proposer des pistes de réflexion.
L’Union européenne marquée par la hausse de la part des énergies renouvelables
Pour la première fois depuis 2015 (année de publication de notre 1ère étude) l’Europe connaît une baisse de capacité de production (-1,4%). La croissance du parc d’énergie renouvelable (+5,7%) n’a pas compensé en totalité la baisse du parc thermique fossile (-5%). Ni du nucléaire (-2,2%).
Cette baisse est notamment due aux fermetures de centrales thermiques et de réacteurs nucléaires (tel que celui de la centrale de Philippsburg en Allemagne). Comme les années précédentes, nous observons que les principales nouvelles sources de production proviennent d’énergies renouvelables.
Plus précisément, nos experts énergie constatent une transformation des capacités installées au niveau européen alors que la transition vers une électricité verte s’accélère. Les sources d’énergie renouvelable progressent, à l’image du solaire dont les capacités installées en 2019 ont été deux fois plus importantes que l’année précédente, ou de l’éolien offshore qui s’impose petit à petit en Europe.
Les producteurs d’électricité continuent de bénéficier d’un accès relativement favorable à l’endettement
Depuis 2017, le marché en tension oblige les industriels de l’électricité à augmenter leur endettement financier net total et à dégrader leurs capacités de remboursement. Les dettes financières nettes des entreprises étudiées atteignaient 267 milliards d’euros fin 2019. Ce constat se traduit par une nette augmentation du ratio Dette Financière Nette / EBITDA, s’élevant à 3,1.
Après une embellie, entre 2017 et 2019 (+48% en moyenne), le panel étudié connait une rupture début 2020. La capitalisation boursière baisse sur le premier semestre 2020 (-3,7% en moyenne), même si le secteur est moins impacté que d’autres industries. La pandémie a entrainé une chute de la demande d’électricité en Europe et certains effets se font déjà sentir. Des investisseurs se sont rétractés, mettant à mal certains énergéticiens fragiles. Cette conséquence de la crise pourrait donner lieu à des faillites ou à des fusions au niveau européen.
Cependant au niveau européen, les investissements dans les énergies renouvelables se poursuivent et tendent même à s’accélérer en dépit de la crise du coronavirus qui malmène pourtant la demande en électricité. C’est dans ce contexte que nous accompagnons les acteurs de l’énergie dans la recherche de solutions pour accélérer leur transformation en conciliant protection de l’environnement et performance.
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