Le cercle de réflexion de Colombus Consulting « Backstage 360 » publie un nouveau hors-série sur le thème de la gestion du risque climatique.
Durant plusieurs semaines, notre équipe a échangé avec des Responsables RSE, Référents Climat et Directeurs de l’Engagement Sociétal au sein d’organisations des secteurs de la banque, de l’assurance et de l’énergie mais aussi des chefs d’entreprise, philosophes et professeurs à propos de la capacité des entreprises à s’engager et à définir une stratégie RSE de manière durable.
Les risques climatiques deviennent un enjeu majeur pour les secteurs de la banque, de l’assurance et de l’énergie
Nous avons recueilli les témoignages d’experts de l’assurance pour décrypter l’impact du risque climatique pour les opérateurs, sur leur engagement sociétal, leur business model et les enjeux de gouvernance et de transversalité. Nous présentons également dans cette étude des retours d’expérience en matière d’intégration des enjeux climatiques dans la stratégie, à la fois globale et d’investissement, des acteurs bancaires et des Asset Managers. Dans le secteur Énergie, nous partageons un éclairage sur les enjeux de résilience du réseau électrique français face aux risques climatiques.
Des éclairages transversaux sur les enjeux liés à la gestion des risques climatiques
Plusieurs intervenants pluridisciplinaires (philosophes, professeurs, chefs d’entreprise, etc.) apportent leur vision de la transformation des modèles d’affaires, du rôle de la RSE et du concept d’entreprise contributive. Ils reviennent sur la valorisation des données scientifiques, l’évolution du cadre réglementaire et la prise en compte progressive de l’enjeu climat dans les stratégies d’investissement, et dans la pédagogie pour préparer les dirigeants de demain.
L’année 2020 a marqué une accélération de la prise en compte des risques climatiques par les acteurs de la banque et de l’assurance, et plus généralement par les agents économiques.
La prise de conscience grandit : plus de 1 500 entreprises dans le monde, représentant plus de 12 000 milliards de dollars de chiffre d’affaires, se sont engagées dans des objectifs de neutralité carbone, selon une étude du NewClimate Institute & Data-Driven Envirolab. La gestion des risques climatiques et leur déclinaison (risques physiques, risques de transition) n’est plus un bonus réputationnel, mais devient un enjeu stratégique. Pour certains acteurs, il s’agit même d’une question de pérennité, voire de survie, qui nécessite un réel changement des « business models » pour aligner les réalités opérationnelles avec les impacts du climat.
La gouvernance des organisations sur ce sujet évolue aussi, avec un renforcement des expertises, notamment en matière de gestion des risques. Dans certains cas, l’accompagnement des acteurs dans leur transition vers une économie bas carbone est porteuse d’opportunités. Par-delà la dimension business, c’est la capacité des entreprises à s’engager de manière durable dans un effort universel qui est en jeu. Il s’agit d’une responsabilité morale. Entreprise contributive, entreprise politique, entreprise à mission… Le risque climatique est une opportunité de réaffirmer la finalité de l’entreprise et son rôle crucial dans la construction du monde, en faisant écho à la loi Pacte instaurant la possibilité à l’entreprise de définir elle-même sa mission.
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