Colombus Consulting publie les résultats de la septième édition de son étude consacré à la santé financière des producteurs d’électricité européens. Dans un contexte de baisse de la consommation d’électricité en Europe et de croissance de leurs chiffres d’affaires suite à la reprise post-Covid, les énergéticiens poursuivent leurs investissements dans les énergies renouvelables. La forte volatilité des prix, notamment due à la situation géopolitique, a des conséquences importantes à la fois pour les consommateurs et les producteurs, mais aussi pour le financement de la transition énergétique.
La baisse de consommation d’électricité s’accentue en Europe
L’Union Européenne enregistre une impressionnante baisse de la consommation d’électricité par rapport aux standards établis avant la crise sanitaire, qui s’explique notamment par la mise en place d’actions de sobriété énergétique et la réduction ou interruption d’activité de certaines entreprises face aux coûts de l’énergie.
Une croissance spectaculaire du chiffre d’affaires des énergéticiens en 2022
Le chiffre d’affaires cumulé des énergéticiens a augmenté de 88 % en un an (S1 2021 vs S1 2022). Ce constat concerne la totalité des énergéticiens, même si cette croissance cache de fortes disparités.
Taxer les superprofits, une solution pour financer la transition énergétique ?
« La transition vers des modes de production décarbonés nécessite une régulation pour aider les producteurs d’électricité à investir sur le long terme. Récupérer auprès des producteurs d’électricité le trop-perçu lié à un facteur extérieur à ces entreprises est une idée apparue dans le débat public suite aux résultats financiers exceptionnels des énergéticiens. La mise en place d’une telle réglementation suppose néanmoins de répondre à la question délicate de la définition d’un superprofit. Par ailleurs, la majorité des revenus étatiques générés par la taxation de superprofits sont captés par les dispositifs d’aides. Cela permet de faire face à l’urgence mais, une fois la crise passée, il faudra rediriger ces flux vers le financement de nouvelles énergies notamment celles associées au programme REPowerEU dont les objectifs sont très ambitieux. », explique Nicolas Goldberg, Senior Manager chez Colombus Consulting.
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